Unless You Know Another Way

1 March 2020

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Titre: Unless You Know Another Way.
Spécifications: 107 cm x 78,5 cm. Gouache, tech­ni­que mixte, sur papier marou­flé sur toile.
Cadre en bois de Sungkai, feuilles d’argent,125 cm x 114 cm x 9 cm.
Année: 2020.
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Une présentation par: By Richard Horstman.

Jean-Philippe Haure est fas­ciné par les aspects mul­ti­di­men­sion­nels de l’expé­rience humaine. Sa rela­tion depuis de nom­breu­ses années avec Bali l’a conduit à un voyage spé­ci­fi­que d’inves­ti­ga­tion des cou­ches inté­rieu­res et exté­rieu­res de sa psyché. Pour les auda­cieux, une telle quête peut révé­ler et déchif­frer les mys­tè­res de l’exis­tence.

Cinq jeunes femmes bali­nai­ses sont les héroï­nes du tableau de Haure "Unless you know ano­ther way", achevé en mars 2020. Techniquement, cette œuvre a évolué selon la méthode conven­tion­nelle de l’artiste, mais à cette occa­sion, quel­que chose de plus impor­tant et de plus beau s’est mani­festé.

Dominée par les cou­leurs bleu, vert, rose-rouge, bronze, or et blanc, la com­po­si­tion appa­raît de loin comme un milieu de formes abs­trai­tes non des­crip­ti­ves, mais en regar­dant de plus près, on y décèle beau­coup plus. Les belles jeunes femmes, vêtues de vête­ments tra­di­tion­nels bali­nais, four­nis­sent l’ancrage et le che­mi­ne­ment per­met­tant de com­pren­dre la pro­fon­deur de cette œuvre extra­or­di­naire.

"Les yeux sont la fenê­tre de l’âme", l’éternel mantra de William Shakespeare est un adage essen­tiel qui permet de mieux com­pren­dre. Car c’est le mys­tère des yeux, le regard direct de la femme à l’extrême gauche de l’image, qui est le point d’entrée pour révé­ler le sens dans le pay­sage mental omni­pré­sent de Haure. Atteignant gra­cieu­se­ment un niveau intime, Haure la cap­ture sans pré­ten­tion et orien­tée dans la pureté du moment. La force vitale de son regard initie la connexion entre l’image appa­rem­ment ina­ni­mée et le public. C’est l’un des aspects les plus convain­cants de "Unless you know ano­ther way", sa pré­sence sédui­sante amorce notre dia­lo­gue avec le tableau, qui nous unit à l’infini.

Le mys­tère de Bali éveille en nous quel­que chose de dis­tinct et de reconnais­sa­ble à tra­vers nos émotions et nos sen­ti­ments. Pour la plu­part d’entre nous, cepen­dant, cette expé­rience est dif­fi­cile à décrire. Riche en culture et en rituels où l’ani­misme, le culte des ancê­tres et des esprits de la nature se conju­guent avec un mélange d’hin­douisme et de boud­dhisme, à Bali le voile entre le monde visi­ble et le monde invi­si­ble est extrê­me­ment subtil. Selon le sys­tème de croyance bali­nais Sekala Niskala, ces deux notions puis­san­tes englo­bent tous les aspects de la vie, celui du monde visi­ble et celui du monde invi­si­ble.

La femme est repré­sen­tée entou­rée de sphè­res qui appa­rais­sent comme une cons­tel­la­tion de pla­nè­tes flot­tant dans une mer majes­tueuse de bleu cos­mi­que. Leur taille s’har­mo­nise avec la forme de ses yeux et forme une puis­sante cor­ré­la­tion qui est immé­dia­te­ment cap­ti­vante et déclen­che la ques­tion : regarde-t-elle au-delà de la forme phy­si­que, et dans les pro­fon­deurs de notre âme ?

“Ce que je montre dans ‘Unless you know ano­ther way’, ” expli­que Jean-Philippe Haure, ”existe en dehors et par delà la pein­ture elle même. ”

Images show

  J-Philippe, Bali Paintings Unless You Know (...)

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